
Qui suis-je?
Bonjour, vous proposez à des femmes de trouver leur juste place de mère, d’épouse, de femme active ? Quelle est votre parcours pour pouvoir proposer ces ateliers ?
Je suis une épouse, une professionnelle, une mère, et une femme. Dans cet ordre-là , ordre qui me déplait aujourd’hui.
Je suis très épanouie en surface mai j’ai besoin de l’être encore plus. J’ai eu envie de ma construire dans une recherche de moi-même, à l’aide de professionnels, de lecture et d’expérience. Et Je me suis posé une question fondemmentale : Aujourd’hui qu’est-ce que je veux ?
Étant une maman très aimante et présente, ma seule réponse serait :
Des enfants épanouis et autonomes,
et ma seule réponse pour arriver à transmettre cette éducation et ce schéma est :
d’être moi-même ce que je désire pour eux.
Et cela a fait naître chez moi un désir de partager ma démarche avec mes comparses.
Je veux mettre en valeur la singularité de chacune et l’harmonie en couple et en famille !
15 ans de différents postes en tant qu’enseignante , enseignante spécialisée et formatrice m’ont apporté le recul suffisant pour savoir là où je suis:
Au top de mes compétences et capacités : l’accompagnement.
Mon activité me permet d’allier ce que je fais de mieux et la cause qui m’importe le plus.
Je travaille à faire reconnaître cette « cause » des femmes épuisées à force de vouloir tout mener de front : ce n’est pas un phénomène de mode : c’est un phénomène de génération ! Nos mères et grand-mères ont énormément fait pour que la situation de la femme évolue. Elles ont acquis pour nous des droits pour améliorer notre qualité de vie.
Et maintenant que nous pouvons tout faire, nous nous donnons l’obligation de tout faire !
Aujourd’hui pour se sentir respectée une jeune femme « doit » avoir des enfants choyés, un mari amoureux, et un travail épanouissant. Et tout écart à cette norme est vécu souvent comme un échec personnel par ces femmes, qui, quand elles viennent me voir, se sentent au fond du gouffre, au bord du burn-out.
Je me sens aujourd’hui vraiment à ma juste place dans mon travail, complètement engagée avec chacune de mes clientes pour les aider à retrouver confiance en elles, à vivre leur vie à leur façon et non comme les autres, à connaître et aimer leurs talents, à inventer leur façon d’être épouse, mère, femme !
Il ne s’agit pas de se regarder dans le miroir en se trouvant belle, mais de se reconnecter à soi-même. Contrairement à nos parents, nous vivons dans une société ultra-rapide, où nous sommes ultra-connectés au monde et aux autres par les réseaux sociaux. Nous sommes bombardés d’informations sur n’importe quel sujet à n’importe quel moment. Connaissez-vous des gens qui ont un rythme cool ? qui s’offrent quelques minutes par jour à ne RIEN faire ? qui ne sont pas dépendants de leur téléphone portable ?
Le résultat de cette course permanente ? Nous ne sommes plus connectés à nous-mêmes…. En tout cas les femmes qui viennent me voir souffrent de ce manque de connexion à elles-mêmes : elles ne savent plus qui elles sont , ni ce qu’elles veulent. Elles se sont oubliées, diluées dans leurs différents rôles qu’elles vivent comme des obligations plus que comme des choix. Et la contrainte prend le pas sur la conscience.
J’aimerai juste que les Woman décide de ne plus subir leur vie, mais la choisir
Alors que leur proposez-vous ?
Des ateliers avec des thèmes, ceux ci peuvent évoluer en fonctions des groupes
Je leur propose de faire le point sur qui elles sont devenues, ce qui les fait vibrer. Bien souvent elles l’ont oublié. Et elles souffrent dans leur cœur, dans leur tête, dans leur corps, dans leurs relations. Je travaille sur chacun de ces axes avec elle. Ensuite, une fois qu’elles savent mieux qui elles sont, dans quel sens elles veulent aller, et comment y arriver, certaines me demandent de travailler la sphère professionnelle.
D’autres ont besoin de prolonger cet accompagnement dans le temps, pour consolider les nouvelles habitudes de vie et ne pas retomber dans les pièges de l’oubli de soi.
Une de mes premières clientes m’écrivait l’autre jour qu’elle ne s’énervait presque plus depuis qu’elle avait compris le mécanisme qui lui faisait monter la moutarde au nez. Apprendre à se connaître, à se comprendre, à s’observer lui a permis de réagir autrement.
Et en trouvant sa juste place, la femme ne risque-t-elle pas de déstabiliser son mari ?
Ha ha ! Oui ! La famille fonctionne comme un système de liens qui dépendent les uns des autres. Si un élément du système se repositionne, il y a de fortes chances qu’un autre élément, voire tous les éléments du système, bougent à leur tour.
J’entends dans votre question les craintes sous-jacentes : la rupture du couple. Dans mon expérience, c’est plutôt l’inverse qui se produit : c’est le fait de travailler sur elle-même, à se re-centrer qui va éviter à cette femme le burn-out ou la tentation de tout envoyer balader, mari compris.
Il m’est arrivé, à la fin d’un atelier de recevoir un message d’une femme me disant : « mon mari se pose des questions, il aimerait aussi se faire accompagner. Recevez-vous aussi les hommes ? ».
Justement, pourquoi les femmes et pas les hommes ?
Parce que je parle de ce que je connais, de ce qui m’est familier : je suis aussi passée par ce moment fort déstabilisant où j’ai cherché ma place, dans ma vie conjugale, dans ma vie de mère, dans ma vie professionnelle, dans mes projets personnels.
Et mon mari anime un blog qui peut aider ou orienter le conjoint
Vous travaillez en tant qu’enseignante dans les écoles et dans la formation, pourquoi vous n’avez pas continué ?
Je continue, car ça me connecte avec la réalité du terrain, je trouve très intéressant la confrontation auquelle je fais fasse tous les jours. Je trouve l’adolescent passionnant et mes enfants étant en plein dedans, j’arrive à m’armer pour faire preuve de bienveillance et de compassion face à leurs maux.
Parce que j’ai décidé, à l’âge de 40 ans, de créer ma propre activité. Parce que j’ai choisi de travailler pour ce en quoi je crois le plus : la valeur de la singularité de chacun et l’harmonie en couple et en famille !
Mon activité me permet d’allier ce que je fais de mieux et la cause qui m’importe le plus.
Je me sens aujourd’hui vraiment à ma juste place dans mon travail, complètement engagée avec chacune de mes clientes pour les aider à retrouver confiance en elles, à vivre leur vie à leur façon et non comme les autres, à connaître et aimer leurs talents, à inventer leur façon d’être épouse, mère, femme !
C’est quoi cette différence entre coaching et psychothérapie ?
Pour faire rapide, je dirais qu’une psychothérapie s’adresse à quelqu’un qui souffre de façon intense et invalidante. Elle est une invitation à voyager dans sa propre histoire en travaillant sur ses angoisses et ce qui se joue entre elle et le psy pour comprendre comment elle s’est tissée, puis arriver à vivre avec en souffrant le moins possible, grâce à un réaménagement psychique.
Un coaching s’adresse plutôt à quelqu’un qui cherche à progresser dans un domaine, ou à se reconvertir professionnellement, à renforcer sa confiance en lui, en tous cas à atteindre un résultat précis. Le coaching va questionner ses habitudes, ses idées toutes faites, il est une invitation à réaménager ses automatismes et ses projets pour atteindre le résultat escompté.
C’est aussi une question de sensibilité : certains sont allés beaucoup plus loin avec quelques séances de coaching qu’en plusieurs années de psychothérapie. Comme ces enfants qui font des bonds avec leur orthophoniste alors que rien ne se passe avec le psy.
C’est un cocktail qui dépend des méthodes utilisées, du moment de la démarche, et surtout de l’alchimie qui se crée entre les deux personnes.
Les femmes se plaignent souvent auprès de leur mari qu’elles ont du mal à concilier leur vie professionnelle et leur vie privée : comment les aidez-vous ?
Ces difficultés sont teintées d’une grande culpabilité : « je suis nulle, je suis moche, je ne me sens pas bien, je n’y arrive pas … les autres y arrivent et moi pas”. J’entends souvent de tels propos.
La première chose est de trouver les besoins qui ont été négligés chez chacune depuis longtemps. Certaines réalisent qu’elles ont un besoin fondamental de calme et d’ordre pour se sentir bien, et que leur vie est un tourbillon désordonné depuis des mois, ce qui les épuise. D’autres découvrent qu’elles ont un fort besoin d’être « challengées », et qu’en l’absence d’un défi à relever, c’est la logistique du quotidien qui occupe le vide.
L’aide que je leur apporte est une aide à se redécouvrir. Après des années de vie de couple, l’arrivée d’enfants, des déménagements, des deuils, des changements professionnels : beaucoup de pièces du puzzle ont changé. J’aide ces femmes à revenir à elles-mêmes. Mes clientes parlent souvent de changement d’état d’esprit, de prise de conscience libératrice. Dernièrement, une cliente qui travaille depuis chez elle me disait « J’en fais plus qu’avant mais ça passe mieux car au lieu de subir, c’est moi qui choisis tout de mon emploi du temps ».
L’effet de groupe permet aussi de se rejoindre, de se comprendre et de comprendre que nous ne sommes pas seule.
Pourquoi une sororité secrète?
La peur du jugement, la culpabilité, la honte de la verbalisation… Tous ces aspects négatifs disparaissent peu à peu quand la femme se sent en confiance. Et elle se sent en confiance quand on a cadré et formalisé ce devoir de discrétion.
Vous est il arrivé de refuser des femmes?
Oui … Beaucoup malheureusement, soit parce que je sentais qu’elles n’étaient pas prêtes, ou bien que leur âme ne correspondait pas à l’âme du groupe. Je priorise le bien-être commun. Et je ne suis pas psy, je ne peux résoudre des problématiques trop complexe. Pour intégrer un atelier la femme doit partager mes valeurs, celle que je vais diffuser tout au long de l’atelier, elle doit être intègre et digne de ce groupe qui s’est créé.
Justement, quel est le meilleur retour que vous ayez eu sur votre travail ?
Le retour qui m’a le plus touchée, c’est l’e-mail qu’une cliente m’a envoyé après une séance entière dédiée à ses relations avec sa belle-famille. Elle m’a écrit « il y aura un avant et un après cette séance dans les relations avec mon mari à propos de sa famille. Jamais je n’aurais pensé que nous puissions avoir avec mon mari une telle discussion dans le calme. »
Et puis je suis également très touchée par des femmes que je ne connais pas et qui m’écrivent que telle ou telle atelier, citations ou post a eu un effet déclic et qu’elle se sont mises en mouvement. Récemment une femme m’a écrit que la séance gratuite de découverte que nous avions eue ensemble avait été déterminante dans sa vie. Elle n’a pas pu assisté aux ateliers car elle n’était pas prête à prendre du temps pour elle, mais que la démarche dans son coeur et dans sa tête l’aide a prendre conscience de certaines choses. Chacune y va a son rythme et a ses besoins.
De tels retours m’encouragent encore plus !
Et aujourd’hui?
Après 4 ateliers de 10 femmes en moyennes, 3 ateliers sur des thématiques plus précises avec 5 femmes à chaque atelier, et 3 coaching individualisée, j’ai envie d’approfondir ce groupe créé.
Après cette dernière session d’atelier, Je ferme les ateliers pendant un petit moment pour me consacrer à d’autres choses pour ces femmes déjà coachée, pour les emmener encore plus loin dans leur démarches de bonheur.